Engagement social, condamnation politique, mais aussi images très fortes et audaces linguistiques : Allah n'est pas obligé s'inscrit dans l'ouvre d'Ahmadou Kourouma comme un roman nécessaire.
Le parcours d'un combattant, le récit d'un enfant-soldat à la dérive dont toutes les actions, en creux, sont des actes d'accusation. Les violences physiques et psychiques exprimées dans ce roman déchirent les voiles qui couvrent les diverses faces de la colonisation et des dictatures africaines, du développement et de la corruption. Le cri du petit Birahima, victime et bourreau, interpelle toutes les consciences.
SOMMAIRE :
- Du maître malinké au Prix Renaudot
- Un roman du désenchantement
- De Boni à Céline, l'oralité
- Ethnologie et sociologie en débat
- Un pessimisme ouvert
La collection Le cippe propose des monographies de poche destinées aussi bien à un large public qu'à des connaisseurs. Elle est diffusée dans la francophonie au prix modique de 9 euros. Elle rend intelligible et vivant le riche patrimoine littéraire francophone et l'offre à d'autres regards. Sans jargon, elle prolonge le plaisir de lire les livres que l'on a admirés et aimés. Ce sont des petites études, toujours bien étayées et originales, qui se lisent comme des romans.
AUTEURS :
Les auteurs, tous deux burkinabés, sont des spécialistes de l'ouvre de l'Ivoirien Ahmadou Kourouma (1927-2003).
Jean Ouédraogo enseigne les littératures francophones à la Plattsburgh State University of New York, dont il est le directeur du Département de langues et littératures étrangères. Il est l'auteur notamment de Maryse Condé et Ahmadou Kourouma : Griots de l'indicible (2004) et a dirigé L'imaginaire d'Ahmadou Kourouma. Contours et enjeux d'une esthétique (2010).
Yves Dakouo est maître de conférences à l'Université de Ouagadougou, où il est directeur adjoint de l'UFR/LAC. Ses recherches portent sur l'analyse sémiotique et les traits d'oralité, entre autres dans l'ouvre de Nazi Boni et Ahmadou Kourouma