Ainsi donc, certains ont déclaré la guerre à la langue française ! Prétextant l'égalité et la modernité, voilà qu'ils féminisent à outrance (une pompière), kidnappent l'accent circonflexe (un fruit mur), inventent une langue plus étrange que des hiéroglyphes (les habitant·e·s et les soldat·e·s), tout en rêvant de nénufar et d'ognon... Vous croyez que ce sont de petits détails d'orthographe ? Non : ce sont les traces d'une nouvelle idéologie, plus néfaste encore que celle de la mondialisation. Dans ce manifeste vivant et très illustré, qui fait la part belle à l'analyse et à l'humour, Marie-Hélène Verdier, forte de sa longue expérience de professeur de Lettres, affirme que notre langue, loin de se laisser intimider, doit désormais entrer en résistance. Une langue ne se violente pas. Elle n'est pas soluble dans la modernité. Elle n'obéit pas à la loi d'un marché. Un essai audacieux et nécessaire, qui démontre à chaque page que l'égalité n'est pas l'inculture. Agrégée de Lettres classiques, Marie-Hélène Verdier a enseigné dans des lycées parisiens, dont le fameux lycée Louis-le-Grand. Poète, écrivain et chroniqueuse pour divers journaux, elle vit actuellement à Paris.