Ivan Merz (1896-1928) est un homme de lettres éperdument amoureux de la France. Quand il soutient en 1923, à Zagreb, sa thèse consacrée à l'influence de la liturgie sur les écrivains français, il vient de vivre deux années intenses à Paris pendant lesquelles il a fréquenté assidûment les œuvres des plus grands auteurs français à la Sorbonne, à l'Institut catholique, mais aussi dans les cercles littéraires. Parmi les mille et une découvertes qu'il fait pendant ce séjour, de 1920 à 1922, juste après ses études de lettres commencées à Vienne, le bienheureux Ivan Merz est marqué par une chose singulière, qui lui apparaît comme une particularité de la culture française : le reflet du culte dans la littérature. La manière dont les Chateaubriand, Hugo et Huysmans témoignent de la splendeur de ce qu'il chérit par-dessus tout, à savoir la liturgie, le fascine. Né d'une telle fascination, son travail sur l'influence de la liturgie sur les écrivains français est l'œuvre d'un saint tout en restant celle d'un critique littéraire à part entière. Jamais, chez lui, la rigueur de l'analyse ne pâtit de l'ardeur de la foi ni l'ardeur de la foi de la rigueur de l'analyse. Autant dire qu'Ivan Merz nous fait découvrir les écrivains français et la liturgie sous un jour nouveau.