Dans cette vaste fresque historique et prospective, Jacques Attali retrace l’histoire de l’humanité comme jamais on ne l’a fait jusqu’à présent. Pour lui, l’homme est nomade depuis ses origines, et il est en train de redevenir, par la mondialisation, un nomade d’un genre nouveau. Loin d’avoir été des barbares venus détruire des civilisations existantes, les hommes du voyage furent les véritables forces d’innovation et de création à la source de tous les empires, de la Chine à Rome, de l’Égypte à l’empire américain d’aujourd’hui. Quand elles se ferment aux nomades, aux itinérants, aux étrangers, aux mouvements de toutes sortes, les sociétés déclinent et périclitent. Aujourd’hui s’ouvrent avec les nouvelles technologies du voyage, réel et/ou virtuel, des perspectives radicalement neuves pour l’humanité ; l’hégémonie du dernier empire sédentaire, les États-Unis, s’achève et commence une formidable lutte entre les trois forces nomades qui aspirent à le remplacer : le marché, la démocratie, la foi ; cet affrontement bouleverse les enjeux éthiques, culturels, militaires et politiques de notre temps.