La lecture n'est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l'orgueil, la timidité, le silence, la reculade. […] Lire ne sert à rien. C'est pour cela que c'est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. C. D. Des conseils, des douceurs, des rosseries, et une conception de la lecture comme « sœur de la littérature », toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s'exclamer, s'enthousiasmer, applaudir, et qui ne donne qu'une envie : (la) relire.
C’est un intégriste de la littérature, mais éclairé, érudit, souriant, plein d’humour. […] L’écrivain passe avec brio du sérieux à la malice, et il n’est jamais autant persuasif que lorsqu’il jongle avec les citations, les références, les vacheries et les paradoxes. […] Un jour, j’ai demandé à ma mère pourquoi il ne fallait pas mettre les coudes sur la table. Elle m’a répondu : « Parce que. » Pourquoi lire ? Parce que. Bernard Pivot, Le Journal du dimanche.