Après "Terremer" et "Tehanu", voici le troisième volet de la série Terremer.
Terremer est un nom magique, mais surtout un lieu magique, ensorcelé. Un chapelet d'îles dont la plus étrange et la plus puissante est celle de Roke, qui abrite l'École des sorciers. Dans le monde de Terremer, la sorcellerie est une science qui se pratique selon des règles strictes... Ursula Le Guin est revenue explorer sa création dans ces cinq nouvelles qui se situent avant, entre ou après les événements décrits dans ses précédents livres. Dans la première, la plus longue, "Le Trouvier", elle se penche sur une époque bien antérieure à celle du "Sorcier de Terremer" et montre comment la création de l'École de Roke a permis aux habitants de l'archipel de sortir d'une période de troubles et de confusion. La dernière, "Libellule", la plus émouvante peut-être, introduit comme par effraction une femme dans cet univers d'hommes qu'est l'École des sorciers, une femme qui peut être tout autre qu'elle ne semble et qu'elle ne sait. Car, comme Le Guin l'écrit elle-même dans une brève et lumineuse préface, "les choses changent: il faut parfois se méfier des auteurs et des sorciers, nul ne saurait expliquer un dragon...".L'œuvre d'Ursula Le Guin échappe par sa rigueur et sa qualité poétique aux facilités et aux conventions de la Fantasy. Elle a construit peu à peu, sur plus de trente ans, un univers qui est l'un des rares à pouvoir rivaliser avec celui inventé par J.R.R. Tolkien dans la trilogie "Le Seigneur des anneaux". À l'opposé des fracas d'épées qui tiennent trop souvent lieu de péripéties dans la plupart des romans d'heroic fantasy, Ursula Le Guin cultive avec finesse un art d'horreurs et de merveilles souvent empreint d'une poignante nostalgie.