Humour noir mais pensée lumineuse !
Dans le monde de l’éternel repos, les ayant-étés vivent dans immeubles taillés dans d’immenses visages de pierre dignes de l’île de Pâques, au sein d’une cité lugubre nichée sur les berges du Styx. C’est dans ce monde sombre et étrange que notre narrateur – le lecteur reconnaîtra sans peine l’alter-ego de Jean-Paul Sartre – nous emmène pour un voyage aux frontières des idées et de l’existentialisme. On y croise Nietzsche qui parle comme Zarathoustra, Dante pas vraiment divinement comique et tout un tas de créatures que n’aurait pas renié son enfer. On rit (un peu) et on philosophe (beaucoup) en refaisant le monde aux côtés des grands de ce monde, entre petites chroniques du quotidien décalées et profondes réflexions philosophicomiques.
Auteur génial mais injustement méconnu, l’immense Philippe Foerster (Le Confesseur sauvage) nous livre un nouveau monument de cet humour absurde dont lui seul a le secret. Aussi expressionniste par le dessin qu’existentialiste par la pensée, il s’amuse de la comédie humaine et nous permet de rire de nous-mêmes.