Comment lui faire comprendre que c’est elle ?
Rucheng est en 3e2, c’est la classe avec l’option beaux-arts. À part le dessin et les cartes à collectionner, il n’est intéressé que par une chose : attirer l’attention de Yun. Une élève brillante qui, en plus d’être assez mignonne, maîtrise parfaitement le dessin et les couleurs. Rucheng aime bien Yun. Elle est douce et talentueuse. Mais il se demande parfois s’il ne se passe pas quelque chose entre elle et le beau gosse de la classe, Wen Jun. Il faut dire qu’il a tout pour plaire : il est grand, ses parents sont riches et lui rapportent tous les gadgets dernier cri du Japon, il est bon en sport et il arrive même à se débrouiller en dessin. Tous les trois voudraient d’ailleurs pouvoir entrer à l’Académie des Beaux-Arts l’année prochaine. Les places sont limitées et il faudra redoubler d’efforts. Mais même en se donnant à fond, on ne peut empêcher les coups du sort. La vie est faite d’aléas, de hasard, tout arrive et parfois, le talent et le travail ne suffisent pas pour réaliser ses rêves.
Dans La Plus Belle Couleur du Monde, Golo Zhao dessine et raconte, aidé d’un sens raffiné de la dramaturgie, le quotidien simple et doux-amer d’un jeune garçon chinois des années 1990 qui cherche à comprendre sa place dans le monde. Long et tendre zoom consacré à cette époque si particulière de nos existences, ce roman graphique coloré de près de 600 pages se dévore avec la fraîcheur de l’adolescence qu’il dépeint.