“Expert en couardise, Face décrânée enduite de nauséine, Protestataire vaporeux, Déclassé de la critique, Flandrophyliseur intempestif, Travaillé par des voix, Déchet de méduse, Pète-sec au cœur sale, Classeur d’artistes
Son insulte favorite : Architecte ! A Bruxelles, les cochers de fiacre l’utilisèrent dès la construction du Palais de justice. D’instinct, des chauffeurs de taxi s’en servent encore.”
Malgré les recommandations d’Asger Jorn au jeune groupe COBRA dans les années cinquante, ses principaux représentants, dont Alechinsky et Dotremont, s’étaient à l’époque peu intéressés à l’œuvre de James Ensor. Ce n’est que plus tard qu’ils reconnaissent en lui un véritable précurseur de leurs propres préoccupations. Pierre Alechinsky fait plus ici que s’acquitter d’une “dette envers Ensor” : son texte et ses illustrations constituent un hommage à part entière à celui qui fut et reste pour lui, au même titre que certains peintres chinois, un maître.
Des rares textes sur James Ensor, celui-ci constitue l’exégèse la plus truculente.