Il s'agit du dernier volet de la trilogie " Edmond Bille " voulue par l'Association du même nom, après sa biographie (en 2008) et le catalogue de l'œuvre gravé et illustré (Edmond Bille. Estampes et affiches, Infolio, 2013).
Ce projet se justifie par l'importance reconnue de l'artiste sierrois dans le domaine du vitrail en Suisse romande dès le milieu des années vingt jusqu'à la fin des années cinquante. Sur plus de trois décennies, Bille crée quelque cent cinquante vitraux que se partagent à part égale (huit temples ou églises par confession) tant les représentants de l'Église réformée que ceux de l'Église catholique, dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Berne pour les premiers et le Valais pour les seconds.
Ses interventions les plus spectaculaires sont visibles à la cathédrale de Lausanne, à l'Hôtel de Ville de Martigny et à la Royale Abbaye de Saint-Maurice.
Edmond Bille (1878-1959) ne limite pas son activité au seul espace religieux, mais réalise également des vitraux profanes, qu'il destine aussi bien à des privés qu'à des collectivités. Son aisance à maîtriser des scènes avec de nombreux personnages lui permet de créer des compositions inspirées aussi bien d'épisodes tirés de la Bible que des pages héroïques de l'histoire de son pays.
La confection d'un vitrail suppose une étroite collaboration entre l'artiste qui conçoit et l'artisan qui réalise. Bille, après avoir expérimenté les rudiments de cette technique séculaire dans son propre atelier, s'est associé à un maître-verrier de renom, le Lucernois Edouard Renggli, avec qui il signe ses plus importantes réalisations.
Ce catalogue raisonné des vitraux est enrichi de nombreuses esquisses qui permettent de mieux saisir la genèse des images définitives.