Rites religieux, ballades de conteurs et influence indienne sont à l'origine de l’opéra chinois.
Celui-ci a connu son âge d’or sous la dynastie Yuan (1276-1368). Il a ensuite évolué, donnant naissance au XVIIe siècle au genre Kunqu, encore joué aujourd’hui. Il s’est aussi diversifié suivant les régions. Dès le XVIe siècle sont apparus des genres comme le Puju du Shanxi et le Liyuanxi du Fujian.
L’opéra de Pékin, quant à lui, s’est constitué au XIXe siècle à partir d’opéras locaux. Profitant du prestige de la capitale impériale, il s’est répandu à travers la Chine. Au XXe siècle, des troupes l’ont fait connaître en Occident ainsi que le théâtre d’ombres et de marionnettes qui, jouant les mêmes opéras que les acteurs, en donne l’une des dimensions particulières. Le Yueju de la région de Shanghai et le Pingju du nord-est n’ont été créés que dans les années 1920. Si le répertoire et la technique théâtrale se ressemblent à travers le temps et les régions, la musique, le chant et le dialecte utilisé constituent autant de différences que de richesses locales.
Cet ouvrage très complet trace la formidable histoire de l’opéra chinois depuis ses origines jusqu’à nos jours, et livre les multiples facettes d’un art aussi essentiel en Chine que méconnu en Occident.
Jacques Pimpaneau est né en 1934. Il a été professeur à l’Inalco où il occupait la chaire de langue et littérature chinoises. Il est aussi à l’origine du musée Kwok On (Arts et traditions populaires d’Asie). Parmi ses très nombreuses publications, on peut retenir, pour les plus récentes, À deux jeunes filles qui voudraient comprendre la religion deschinois (2010), Anthologie de la littérature chinoise classique (2004), Chine : Culture et traditions (2004), Chine : Histoire de la littérature (1989, rééd. 2004), Chine : Mythes et dieux (1999).