Peut-on penser une histoire européenne de la danse ? Quel rôle la danse a-t-elle joué dans la construction des identités nationales en Europe ? Comment a-t-on représenté la figure de l’étranger ? Par quels indices peut-on identifier les figures de l’altérité ? Quelle a été l’influence des discours sur les corps des danseurs européens ?
En dépassant les frontières réelles et symboliques, disciplinaires et géographiques, cet ouvrage met en lumière, de façon inédite, l’identité fragmentaire de l’Europe en interrogeant la richesse de ses pratiques chorégraphiques entre 1687 et 1914. Page après page, il met à jour le processus de construction des stéréotypes en soulignant les déformations du réel provenant des discours nationalistes du spectateur, du critique, voire de l’historien. Il montre ainsi un nouveau visage de l’Europe, vue à travers le prisme singulier de la danse et de sa culture.