En bref
Comment la fin de l'ordre bipolaire a dévoilé les contradictions de la puissance : elle ne peut plus tout.
Le livre
La puissance n'est plus ce qu'elle était. À mesure qu'elles s'affirment, les dominations essuient davantage de contestation qu'elles ne recueillent d'adhésion.
Les États-Unis sont au centre du paradoxe. Jamais un État n'a, dans l'Histoire, accumulé autant de ressources de puissance ; jamais pourtant il ne s'est révélé aussi peu capable de maîtriser les enjeux auxquels il doit faire face. Privés d'ennemis qui leur ressemblent et qui leur opposent une puissance crédible, les États-Unis doivent aujourd'hui affronter une nuisance qui change l'équation du jeu international, tout en étant redoutables et extrêmement difficiles à combattre.
Derrière ces bouleversements stratégiques se cachent la fin des guerres d'autrefois, les formes nouvelles de violence et de conflit, mais surtout l'ouverture de la scène internationale aux individus et aux sociétés, c'est-à-dire à l'Autre, celui qu'on connaît mal ou qu'on choisit d'ignorer, qu'on accable d'humiliations faute de pouvoir le forger à son image.
Badie signe une réflexion stimulante sur la fin de la bipolarité, les échecs du développement, la prolifération de formes nouvelles et disséminées de violence qui ont eu raison des certitudes de naguère.
L'auteur
Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de Le diplomate et l'intrus (2008), et plus récemment de Quand l'histoire commence (2013).
Arguments
La réédition d'un grand classique de l'histoire des relations internationales
Auteur médiatique.