(Texte provisoire)
Durant un peu plus d'un an, Charlie Hebdo s'est offert les services d'un psy. Il était temps, selon certains ! La chronique d'Elsa Cayat, psychiatre et psychanalyste, abordait deux fois par mois les thèmes chers au journal par la voie parfois inattendue de la psychanalyse.
Car traiter de l'adhésion à l'autorité, du racisme, de l'argent, de la jouissance, de la famille, de la légalisation du cannabis ou encore du capitalisme par la psychanalyse ouvre des champs de réflexion et de réalités passionnants.
S'inspirant des grands débats de société (le mariage pour tous, la GPA, la crise financière !) ou rebondissant sur des anecdotes recueillies auprès de ses patients, Elsa Cayat nous offrait la possibilité d'envisager le monde avec une amplitude plus large. Animée par la passion de l'écoute des autres et du langage - lapsus et doubles sens -, elle nous montrait combien que les " mots (qui tuent, les mots) tueurs, et c'est la révolution inouïe de la psychanalyse, recèlent en eux-mêmes [...] les clés [...] de notre aveuglement et de nos souffrances. En eux se trouvent les clés de notre liberté et la possibilité de jouir de la magie de la vie et du monde. "
Une piste en cette période de crise identitaire, où les extrêmes s'opposent, où le dialogue social semble inexorablement rompu ?
Ni freudienne, ni lacanienne, Elsa Cayat nous livre dans ce recueil sa vision singulière des êtres et de la société.
Des textes portés par des dessins originaux de Catherine Meurisse et introduits par une préface d'Alice Ferney.