De peindre la Révolution à la faire, il n’y a qu’un pas.
14 juillet 1789, prise de la Bastille. Le peintre Jacques-Louis David a 41 ans. Ami et protégé de Robespierre, il peint très peu durant les premières années de la Révolution, tout entier consacré à son engagement politique et à la transformation du palais du Louvre en musée. En juillet 1794, après deux années de terreur, la France se débarrasse de Robespierre et jette l’artiste en prison. Derrière les barreaux, David parvient à se procurer du matériel de peinture et dessine avec fébrilité un célèbre autoportrait. Par miracle, il échappe à la mort. Prenant alors conscience qu'il est un peintre avant d’être un homme politique, il se jure de ne plus jamais quitter ses pinceaux. En prison, il a d’ailleurs eu l'idée d'une toile monumentale qui prônerait la réconciliation entre les royalistes et les révolutionnaires...