Tout a commencé quand Barthélemy Piéchut, maire de Clochemerle-en-Beaujolais, dévoila à Ernest Tafardel, l’instituteur, son projet : – Je veux faire construire un urinoir, Tafardel. – Un urinoir ? s’écria l’instituteur, tout saisi, tant la chose aussitôt lui parut d’importance. Le maire se méprit sur le sens de l’exclamation : – Enfin, dit-il, une pissotière ! Cette vespasienne, destinée, bien plus peut-être, à confondre Mme la baronne Alphonsine de Courtebiche, le curé Ponosse, le notaire Girodot et les suppôts de la réaction, qu’à procurer un grand soulagement à la gent virile de Clochemerle, sera édifiée tout près de l’église où Justine Putet, aride demoiselle, exerce une surveillance étroite… Dès sa publication en 1934, Clochemerle, chronique rabelaisienne, a connu un énorme succès qui ne s’est jamais démenti. C’est maintenant un classique de la littérature comique.