Les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité dans les pays industrialisés. Le but de ce livre est d'informer, de prévenir, et surtout d'agir.
Première cause de mortalité dans les pays industrialisés, les maladies cardio-vasculaires tuent plus que tous les cancers réunis. Et, contrairement à certaines idées reçues, les femmes ne sont pas épargnées. En France, aujourd'hui, 650 000 personnes sont atteintes d'un trouble du rythme cardiaque, exposées au risque redouté de l'accident vasculaire cérébral et de ses conséquences désastreuses comme l'hémiplégie. Entre 40 000 et 50 000 personnes décèdent de mort subite. Pourtant, curieusement, ces problèmes majeurs de santé publique sont peu médiatisés.
Le but de ce livre est d'informer les nombreux patients cardiaques et leurs familles, mais aussi tous ceux qui se sentent menacés par les maladies cardio-vasculaires, sur les facteurs de risque dont les effets ne s'additionnent pas mais se multiplient ! Certes les progrès réalisés en cardiologie au cours de ces deux dernières décennies sont absolument fascinants, et le pronostic des 100 000 Français qui présentent chaque année un infarctus du myocarde a été radicalement transformé par des traitements innovants. Mais l'expérience montre que, sans une information approfondie, le changement radical du mode de vie nécessaire pour vaincre ce fléau est illusoire.
Ce livre a un autre objectif : l'action. En effet, la survie de ces patients est étroitement liée à la mise en place efficace de ce que l'on appelle la chaîne de survie : 1 vie = 3 gestes - Appeler le 15 ; Masser ; Défibriller. Le dernier maillon de cette chaîne est le médecin, le premier c'est vous, " Monsieur et Madame Tout-le-Monde ". Si une proportion suffisante de nos concitoyens était formée à accomplir les gestes qui sauvent, nous pourrions espérer sauver jusqu'à 30 % des personnes qui décèdent subitement chaque année en France. Actuellement, très peu d'entre eux arrivent à l'hôpital et seulement 2 % en sortent vivants.
Oui, on peut lutter efficacement contre ce que l'on considère encore trop souvent comme une fatalité à condition de combiner prévention et action collective (défibrillateur public) et individuelle. Les malades qui réussissent à changer radicalement leur mode de vie (arrêt de la cigarette, alimentation équilibrée, riche en oméga 3 et moins grasse, etc.) ont un point commun : ils se sont tous mis à faire du sport !