" Tout abus, même mineur, sur un enfant va représenter pour celui-ci un traumatisme fondamental et poser une hypothèque indélébile sur sa vie entière... "
Beaucoup de parents croient avoir accompli le minimum obligatoire en avertissant les enfants des dangers de la rue, mais nous sommes aveugles aux dangers les plus graves qu'ils encourent : ceux qui ont lieu au sein de la famille. En effet, la violence sexuelle sur enfant est très rarement brutale. Elle est douce, tendre, complice, exercée par un être cher et proche (père, frère, grand-père, oncle...). C'est pour cela qu'il s'agit d'une violence dangereuse, rampante et écœurante...
Angoisses diffuses, fatigue chronique, phobies, cystites à répétition, difficultés professionnelles et conjugales..., ces troubles observés chez les femmes de 40 ans ont souvent pour cause des atteintes sexuelles survenues vers les 5-7 ans dont il ne reste aucune trace mnésique et/ou qui sont plus ou moins refoulées. Pourquoi l'acmé de cette chaîne pathologique se situe-t-elle chez les femmes de 40 ans ? Comment sortir de ces troubles qui empêchent bon nombre de ces femmes de s'assumer en tant que telles dans leur rôle d'amante et de mère ? Peut-on effacer cette tache ? Peut-on espérer aller mieux ? Comment guérir de ces " fantômes-fantasmes " ?
Pour répondre à ces interrogations et accompagner les milliers de femmes concernées, Georges Nemtchenko, psychothérapeute, choisit de revenir sur la sexualité de la femme avant d'analyser les mécanismes de la violence. Qu'y a-t-il à entendre dans cette acceptation tacite de la société ? Quel est le rôle des épouses des abuseurs ? Comment comprendre leur aveuglement ? Pas question d'évoquer ici les grands pervers qui font la une des journaux, mais la volonté d'approcher la réalité de nombreuses femmes victimes d'un pair abuseur ordinaire et de réduire cette cohorte de fillettes bafouées qui deviennent des femmes souffrantes en leur proposant un travail de réconciliation avec elles-mêmes.