Le but, c'est d'aider les gens à mieux vivre. Une " mamie-dindon " à qui l'on enlève son double menton verra ses petits-enfants revenir l'embrasser sans grimaces ; un enfant du Bénin défiguré par une infection tropicale à qui l'on rend le sourire pourra de nouveau se mêler aux autres. L'important, c'est de bien faire, où que ce soit, en respectant l'être humain aussi bien que les traditions, quitte à négocier, en Afrique par exemple, avec le chef du village et le tradipraticien ! Au fil des pages, on suit avec passion ces équipes qui redonnent ici à un gendarme l'usage de sa main, et réparent là-bas les malformations congénitales, les séquelles de blessures de guerre, les morphologies qui font fuir, restituant à chacun sa dignité humaine. Car pour Patrick Knipper, tout geste médical est en priorité une œuvre humanitaire.