" Puisque tu as la chance de rester en vie, donne aux morts que nous sommes les dernières nouvelles des vivants qu'ils aiment. Débrouille-toi pour nous faire signe. Je compte sur toi, mon petit garçon. "
" Puisque tu as la chance de rester en vie, donne aux morts que nous sommes les dernières nouvelles des vivants qu'ils aiment. Débrouille-toi pour nous faire signe. Je compte sur toi, mon petit garçon. "
Ainsi s'adressait à Serge le fantôme de son père, dans son précédent ouvrage. Honorant sa promesse, Serge Moati lui raconte, et nous raconte, la Tunisie aujourd'hui. Ou comment " le petit pays auquel on ne pensait pas " a sonné l'heure du réveil arabe. Comment ses habitants ont pris leur destinée en main pour renverser un régime trop longtemps considéré avec bienveillance par les démocraties.
Et Serge, pourquoi ne l'a-t-il pas dénoncé ? Par peur pour les siens restés au pays qu'il est venu rejoindre au cœur des manifestations.
Amis et anonymes lui relatent les premières heures de la révolte, les émeutes, l'affolement, la peur, l'attente et la révolution, enfin. La joie, l'immense vague de joie des Tunisiens et l'espoir parce que, disent-ils, " tout est à faire et tout est possible. "