« J'assure Votre Seigneurie Illustrissime que ce sont là des tableaux qui comportent des figures nues et des femmes, qui coûtent très cher et vous causent de grands casse-tête. Quant à vouloir faire des esquisses et à les envoyer, j'ai fait résolument le vœu de n’envoyer jamais plus d’esquisses de ma main, car j’ai été victime de fort méchants tours ; et en particulier, aujourd’hui même, je me suis trouvée avoir fait une esquisse sur des âmes du Purgatoire pour l’évêque de Sant’Agata, et cette esquisse, pour dépenser moins, on l’a fait exécuter par un autre peintre, lequel peintre travaille à partir des fruits de mon labeur. Si j’avais été un homme, je ne sais comment cela se serait passé. »
Lettre à Antonio Ruffo, 1649