En 1584, un an avant sa mort, Ronsard rassemble et organise ce qui sera la dernière édition de ses œuvres parue de son vivant. Sous le titre désormais habituel Les Amours, on trouvera ici l’ensemble des poèmes (principalement des sonnets) figurant dans la première des sept parties ; soit, en particulier, les Amours de Cassandre, les Amours de Marie et les Sonnets pour Hélène. Se dessine un vaste parcours qui montre la maîtrise de celui qui, en un peu plus d’une trentaine d’années, alors que la France passe des guerres contre l’Empire aux guerres de Religion, construit une œuvre ample et complexe où se mêlent les influences des poètes grecs, latins et italiens. Quand il meurt en 1585, Étienne Pasquier considère qu’« il a en notre langue représenté un Homère, Pindare, Théocrite, Virgile, Catulle, Horace, Pétrarque » et conclut : « Bref, tout est admirable en lui ». Le lecteur pourra en juger avec ces Amours, la part la plus célèbre de son œuvre.
Édition présentée et annotée par François Roudaut