Peut-on définir le postromantisme ? Si aucun des compositeurs allemands ne s’en est revendiqué, nombre d’entre eux se ressentent romantiques, bien au-delà de la période couramment reconnue comme l’apogée de ce mouvement. Quant à lui attribuer une aire d’extension, le monde germanique lui a offert dans un XIXe siècle très allongé un terrain produisant de riches récoltes.
Parcourant le siècle qui se termine avec la mort de Richard Strauss (1949), Brigitte François-Sappey présente les acteurs principaux de ce qui a fait de Vienne et de Berlin le creuset de toutes les expériences artistiques. Tous les compositeurs marquants y convergent et trouvent dans l’effervescence qui anime ces deux capitales le lieu d’épanouissement de leur talent, où même les créateurs reconnus en rupture (Schoenberg, Berg, Webern, Hindemith ou Weill) ne renient pas l’héritage d’expressivité propre au caractère romantique.
Docteur ès lettres, professeur honoraire au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, Brigitte François-Sappey est l’auteur d’ouvrages sur Robert Schumann (Fayard, 2000, 2003), Clara Schumann (Papillon, 2002), Felix Mendelssohn (Fayard, 2003, 2008) et de La Musique dans l’Allemagne romantique (Fayard, 2009).