Le soir du 8 décembre 1980, alors qu'il rentre chez lui, au Dakota, à New York, John Lennon est abattu de quatre balles. Le tireur, un certain Mark Chapman, se débarrasse de son revolver et se met à lire L'Attrape-cœurs, le roman de Salinger, en attendant la police avec calme. Près de quarante ans plus tard, il reste difficile de comprendre son geste.
Ce livre, loin de l'hagiographie, tente de comprendre qui était Lennon, personnage ambigu, pétri de contradiction, au travail solo très inégal. Mais ce livre ne parle pas des Beatles. Il s'efforce de tracer, à travers le portrait de Lennon, celui d'une génération qui va bientôt disparaître. Une génération qui vivait il y a bien longtemps, au siècle dernier, et qui pensait que le rock'n'roll allait lui sauver la vie.
Ce jour de 1980, il semble que la fête soit définitivement terminée. La mort de John Lennon sonne le glas d'une époque et la fin de l'optimisme. Elle symbolise l'enterrement d'une génération, des années Peace and Love, du rêve de Woodstock et des lendemains qui rockaient. Le 9 décembre 1980 au matin, le monde du rock se réveille avec la gueule de bois...