Pensées du corps: se peut-il que le corps pense, qu'il ne soit pas un simple objet de réflexion, mais un sujet de pensée à part entière?
La démarche philosophique est ici confrontée à un corpus de pratiques et d'arts gestuels japonais (danse, théâtre, arts martiaux). Une série d’expériences significatives bousculent les idées reçues et poussent le penseur à un renouvellement radical de ses méthodes et de ses concepts. En résulte une philosophie de terrain, incarnée et immanente, qui met en lumière la profonde rationalité du corps. Y compris dans ses déploiements qui d’ordinaire résistent à l’analyse: sensation et action.
Nul besoin d’avoir recours à un relativisme culturaliste friand d’exotisme, encore moins à un quelconque irrationalisme. Les pensées du corps dessinent un espace de publicité et d’intelligibilité, une forme d’universalité que chacun peut intimement éprouver et affiner. Loin de constituer un dehors, le corps apparaît comme le lieu de production d’un savoir et d’une pensée universellement partageables.