Démons et merveilles, loups-garous, femme-serpent mélusinienne, fées, dracs aquatiques, lamies, chevaliers fantômes et bien d'autres créatures fantastiques surgissent au fil des pages des Otia Imperialia – traduits ici en partie pour la première fois en français moderne – que l'Anglais Gervais de Tilbury composa, au début du XIIIe siècle, pour le plaisir de l'Empereur Otton IV de Brunswick.
Homme d’Eglise, éminent juriste, grand dignitaire et conseiller de l’Empereur, l’auteur, après une jeunesse passée à la brillante cour d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine, fut amené par ses fonctions à parcourir l’Europe et à séjourner longuement en Italie et dans le royaume d’Arles. Les Otia Imperialia visent à amuser, à étonner le lecteur, mais aussi à le faire réfléchir.
Gervais a mérité le titre de « premier folkloriste du Moyen Age ». mais c’est aussi un observateur attentif de son temps, qui nous donne à voir mille détails de la vie des hommes au tournant des XIIe et XIIIe siècles.