L'auteur de ce court texte, le fonctionnaire lettré Fujiwara no Akihira, est aussi le compilateur d'une anthologie de textes écrits en sino-japonais par des lettrés, à l'inspiration fort convenue. Avec les Notes sur de nouveaux divertissements comiques, il inaugure un genre nouveau. Il joint à une longue énumération des distractions proposées au peuple de la ville par des baladins, la description de vingt-huit types humains, membres de la famille d'un capitaine et propres à composer une suite aux imitations et parodies des histrions. Or dans ces 28 personnes apparentées, il y a des fonctionnaires, des artisans, des marchands, des artistes et même des parasites, vivant du jeu ou de la vente de poèmes aux courtisans sans inspiration.
S'il est probable qu'Akihira était intéressé par les transformations de la société de la capitale et par sa diversification, son but premier est pédagogique. Il veut présenter et fixer le vocabulaire afférent à chaque activité, d'où des listes de mots se rapportant à toute sorte d'activités. Il fournit ainsi une vision très fiable de la société et des activités économiques du temps, offrant un tableau inégalable de l'affaiblissement de l'administration ancienne et de l'apparition de ce qui sera la société médiévale.