L’hiver à la campagne, le thé à sept heures du matin, les soirées interminables, le dégoût des autres et surtout de soi-même… L’ennui est là, comme une espèce de boue gluante dans laquelle on s’enlise, comme des sables mouvants qui les engloutiront tous, Vania, Sonia, Astrov…
Dans un dernier sursaut, ils sortent la tête, essaient de haïr, d’aimer, de tuer, de se tuer... Ils n’en ont plus la force, ni l’envie. Rien que de penser à tout ce qu’ils auraient pu être, à tout ce qu’ils auraient pu faire… Oui, mais quoi ?
Ailleurs, sans doute, il existe autre chose, une autre vie… En Afrique, il fait chaud…
Tchekhov, peintre génial et docteur impuissant du terrible mal de ne pas vivre.
Nouvelle traduction et préface de Bruno Sermonne et Tonia Galievsky. Commentaires et notes de Patrice Pavis.