Pensées pour moi-même, que Marc Aurèle écrivit en grec, probablement entre 170 et 178, est un véritable manuel de conduite. On y découvre un parfait adepte du stoïcisme. Marc Aurèle y développe trois thèmes essentiels :
- Le premier est celui de l'unité de l'univers ; l'interdépendance de toutes les choses fait de l'univers un seul être vivant dont l'homme n'est qu'une partie et oblige à affirmer l'égalité de tous les hommes dans la société.
- Le deuxième thème touche à la nature de l'univers, dont l'unité doit se refléter dans l'unité de la société réalisée par les hommes.
- Le dernier thème découle des précédents et aboutit à l'affirmation du « cosmopolitisme ».
Marc Aurèle se pensait lui-même en citoyen du monde, ou plutôt de l'univers. Pour lui, l'égalité et la fraternité des hommes obligeaient à une attention constante aux actes sociaux, à ne pas blâmer les dieux ou les hommes, à accepter ce qui arrivait, simple expression de la loi de l'univers.