Originaire de Bagnères de Bigorre, né à Bordeaux, arrivé à Paris en 1898, Georges Dorignac débute sa carrière en 1901 au sein d'un groupe d'artistes espagnols. Installé à Verneuil-sur-Seine qu'il quitte en 1910 pour s'installer à La Ruche, il se lie d'amitié avec les peintres de l'École de Paris, dont Modigliani. C'est la période " noire ", où il produit des nus et des visages expressionnistes. En 1914, s'intéressant aux arts décoratifs, ses projets orientaux et sacrés sont remarqués par Armand Dayot. Au faîte de sa gloire, alors que la galerie Marcel Bernheim lui consacre des expositions particulières, il voyage, s'installe en Corse et en Provence.
La redécouverte de son ouvre en 1994 suscita un regain d'intérêt pour un des oubliés de l'histoire. Des expositions furent organisées : en 2000, à Venise, à la Fondation Giorgio Cini aux cotés des Artistes de l'École de Paris, puis à Séville, Cadix et Barcelone. Avec les expositions de Sens (Musées de Sens, 14 mai - 15 septembre 2016), Roubaix (La Piscine, Roubaix, octobre 2016) et Bordeaux (Musée des beaux arts, 2017), Georges Dorignac reprendra la place qu'il n'aurait jamais dû perdre.
Marie-Claire Mansencal, vice-présidente du Modigliani-Kisling Institut, a travaillé à l'organisation d'expositions, dont elle a assuré le commissariat scientifique.
Présidente de la Société des Amis des Musées de Bordeaux puis du Musée des Beaux-Arts, son domaine de prédilection est le dessin, qu'elle a étudié à Florence.