2020 : année De Gaulle.
50 ans après sa mort, son nom est partout. Étonnant retour en grâce, alors que les idées de l'État, de la nation, de la République et de la politique qu'il a incarnées durant toute sa vie sont foulées aux pieds tous les jours par la plupart de ceux qui l'invoquent. La meilleure explication est sans doute que ces derniers se rendent compte que le nom de celui qui, au xxe siècle, sauva deux fois la République rencontre un écho dans l'opinion. Car De Gaulle, c'est le nom que beaucoup de Français mettent sur le sentiment d'un vide que les politiciens d'aujourd'hui peinent à remplir. Malraux avait expliqué qu'il n'y aurait pas de gaullisme sans De Gaulle. Le problème c'est que le gaullisme n'a pas eu de remplaçant.
Cet essai explore le manque que tant de Français éprouvent confusément à l'évocation, au bout d'un demi-siècle d'après-gaullisme, du nom du fondateur de la France libre et de la Ve République.
Henri Guaino fut l'un des artisans, en 1992, de la campagne du « non » au traité de Maastricht aux côtés de Charles Pasqua et de Philippe Séguin, et l'inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995. Il a été commissaire général au Plan, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Élysée et député.