Consacrées à l'histoire de l'aristotélisme après Aristote, les vingt-sept études qui composent ce recueil sont le fruit de recherches publiées ces vingt dernières années et, pour trois d’entre elles (portant sur des nouveaux textes de Boéthos, Proclus et Jean Philopon), inédites à ce jour. Chacune présente la découverte de documents anciens (byzantins, arabes ou latins) encore inconnus, qui jettent une nouvelle lumière sur la transmission de l’héritage aristotélicien dans les domaines de la logique, de la physique et de la cosmologie. Ces études sont organisées autour de cinq grands thèmes : le projet aristotélicien d’un corpus de philosophie naturelle, les débuts de la philosophie impériale (Ier-IIe siècles), l’œuvre du plus grand commentateur d’Aristote, Alexandre d’Aphrodise (début du IIIe siècle), l’Université d’Alexandrie à la fin de l’Antiquité (Ve-VIe siècles) et la transmission des textes entre Byzance et l’Italie. Avec Alexandre, dont une série de textes inconnus, en grec et en arabe, sont ici exhumés pour la première fois, se produit l’achèvement du processus d’organisation des écrits d’Aristote : le système des écrits du Philosophe a vocation à devenir adéquat au système du Monde ; avec l’Université d’Alexandrie, et en particulier Jean Philopon, ce sont les premiers craquements dans l’édifice qui se font entendre et là encore, de nouveaux documents grecs et arabes permettent de mieux apprécier la portée exacte des divergences ; avec la transmission de Byzance à l’Italie, un chapitre majeur de l’histoire des textes philosophiques est abordé, nécessaire pour comprendre les modalités des appropriations du patrimoine aristotélicien par les médiévaux latins, du XIIe au XVe siècle.
Ce livre est un ouvrage indispensable pour les historiens de la philosophie grecque, byzantine, arabe et médiévale.