Les consolations et les éloges funèbres ont une origine grecque, mais ont rapidement trouvé un écho dans la culture latine avec les lamentations funèbres, les neniae et la laudatio funebris, éloge en prose prononcé devant le bûcher funéraire. La Consolation à Livie et les Élégies à Mécène représentent deux aspects distincts de l'éloge funèbre. La consolation visait à adoucir la douleur des proches, tandis que l’élégie rendait un hommage au défunt. D’un genre très différent, Les Bucoliques d’Einsiedeln furent retrouvées en 1889 et appartiennent, comme leur nom l’indique, à un genre très différent.
La présente édition regroupe ces trois textes restés anonymes. Une introduction présente le genre funèbre à Rome, ses liens étroits avec la rhétorique et fournit une bibliographie sélective à l’attention du lecteur soucieux d’approfondir sa lecture. Chaque texte est assorti d’une préface faisant le point sur les problèmes de datations ainsi que les différentes attributions qui ont pu être proposées et suggère de judicieuses pistes de lecture. La tradition manuscrite est longuement détaillée et complétée, pour les Élégies à Mécène, par un stemma codicum. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires. L’ouvrage est en outre enrichi par un index nominum.
Texte établi et traduit par Jacqueline Amat.