Curieuse fortune que celle des œuvres de Flavius Josèphe : critiqué voire calomnié par ses pairs, l'historien est désormais la source principale de notre connaissance du royaume d’Israël durant les deux derniers siècles de son existence. S’ils furent peu lus par ses contemporains, qu’ils fussent juifs ou païens, les ouvrages de Josèphe furent soigneusement conservés par les chrétiens. Le Contre Apion, dont les tire exact est « de l’Antiquité du peuple juif » est sans doute la dernière œuvre écrite par Josèphe, probablement en 93-94 après Jésus-Christ ? Dans ce pamphlet, où se mêlent histoire et polémique, Josèphe entreprend de répondre aux critiques qu’avaient soulevées Les Antiquités Juives, et défend notamment l’ancienneté du peuple d’Israël, fortement mise en doute par les milieux antisémites d’Alexandrie. L’auteur y déploie sa vaste culture en citant tous les auteurs grecs qui, selon lui, ont parlé des juifs. A ce titre il constitue pour nous un formidable document.
Notre édition, après avoir fourni une brève biographie de Josèphe, présente les différents détracteurs auxquels le livre était destiné, ainsi que leurs accusations. Vient ensuite l’ensuite l’analyse des textes que l’historien a pu utiliser, probablement via des manuels et des anthologies. Des notes éclairent la lecture, tandis qu’un appendice et un index des noms propres complètent l’ouvrage.