Peu édité et surtout peu traduit, le Contre Ibis est sans doute l'œuvre la plus violente d’Ovide : exilé à Tomes, l’auteur des Tristes s’en prend à une ancienne relation, qu’il surnomme Ibis, qui tourmenterait la femme du poète et en voudrait à ses biens. C’est une véritable malédiction, dans le goût des arai des poètes alexandrins, et notamment de Callimaque qui écrivit lui aussi un Contre Ibis, à la fois source et modèle de notre texte, qu’Ovide entend lancer à son adversaire. Après une série d’attaques personnelles, suit, en guise d’exemples, une liste des héros qui eurent une fin tragique. Le texte s’achève sur les différentes morts que mérite Ibis.
Notre édition reprend la question de la place du Contre Ibis dans la chronologie des œuvres d’exil. L’introduction propose une analyse approfondie de l’influence de la poésie hellénistique sur Ovide et sur les autres poètes augustéens. L’ouvrage est complété par d’abondantes notes ainsi que par un index nominum.