A la fin de l'année 272, l’empereur Aurélien faisait exécuter, à Emèse, Cassius Longin, que l’on surnommait « la bibliothèque vivante ». Enseignant non seulement la grammaire et la rhétorique, mais aussi la philosophie, Longin fut ce qu’on appellerait un humaniste : il prônait un savoir universel et général et écrivit, par conséquent, non seulement des traités de rhétorique et de métrique, mais encore des commentaires sur les œuvres de Platon. Si ses œuvres philosophiques furent rapidement oubliées, ses travaux de grammairiens furent admirés et cités jusqu’au Moyen Âge byzantin. Nos connaissances sur Rufus sont, à ce jour, beaucoup plus restreintes : l’auteur de l’Art Rhétorique est généralement identifié avec Rufus de Périnthe qui vécut dans la deuxième moitié du IIème siècle.
Notre édition rassemble les textes et les fragments de ces deux auteurs de Rhétorique. Une introduction précède chacun des écrits, présente les deux auteurs et fait le point sur les recherches qui leur sont relatives. Une notice fournit un commentaire détaillé des œuvres et propose, pour Rufus, un plan de son traité. La tradition manuscrite est relatée avec soin tandis que des notes accompagnent la lecture. L’ouvrage est en outre enrichi d’un index nominum, d’un index verborum, d’un index des noms propres ainsi que d’une table des lieux cités et d’une table des concordances.