L'épitaphios, l'oraison funèbre, était le discours que l’Athènes démocratique prononçait à la gloire de ses héros morts au champ de bataille. Dans le Ménexène, Socrate répète à son tour une oraison, mais c'est un virulent pastiche, dont le propos est de démontrer que l’histoire athénienne n’est pas la geste héroïque que louent les orateurs, mais la malheureuse débâcle d’un empire belliqueux incapable de se réformer face à la poussée perse (386). Le Ménexène est un pamphlet politique.