Les Grecs avaient aussi leurs croyances occultes : parmi elles, on peut compter les Oracles Chaldaïques, attribués d'abord à Julien le Chaldéen, puis à son fils, Julien dit le théurge, contemporain de Marc-Aurèle, qui vécut à la fin du IIème siècle. Héritiers du néoplatonisme, les théurges chaldéens avaient formé un système à la fois religieux et philosophique où l’âme du fidèle devait s’arracher au monde sensible des apparences et à son enveloppe corporelle pour approcher la triade du Père, le « nous patrikos », de la puissance et de l’Intellect. Si ces textes eurent une grande influence sur la spiritualité dans l’Antiquité, ils ne nous sont malheureusement pas parvenus dans leur totalité et nous ne les connaissons que par des fragments conservés à la fois par des auteurs païens et des auteurs chrétiens.
Notre édition rassemble la totalité de ces fragments, y compris ceux dont l’attribution est douteuse. La notice précédant le texte introduit le lecteur dans ce monde occulte en fournissant de précieux éclaircissements sur des notions aussi complexes que l’ « âme du monde » ou le « nous paternel ». Les auteurs, tant grecs que latins, qui nous ont transmis ces textes sont brièvement présentés. L’influence des Oracles Chaldaïques sur ces auteurs, notamment Proclus ou Psellus, est analysée en détail. L’histoire du texte et de ses traductions est longuement détaillée, et assortie d’une bibliographie. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d’ouvrage, par des notes complémentaires. L’ouvrage est en outre enrichi par de nombreux appendices, tels les Extraits chaldaïques de Proclus ou l’Esquisse sommaire des anciennes croyances des Chaldéens de Psellus, ainsi que par un Index Verborum, un Index des passages cités et une table des concordances avec l’édition de Kroll.