Démosthène, après la défaite de Chéronée face à Philippe de Macédoine avait contribué à la réparation des fortifications athéniennes. Se faisant élire par sa tribu pour la surveillance de ce travail, il offrit à titre de contribution volontaire la somme de cent lires. Ctésiphon fit alors voter un décret proposant de remettre à Démosthène une couronne d'or en récompense de son dévouement à la cité d'Athènes. Eschine, ennemi politique de Démosthène, accuse le décret de Ctésiphon en illégalité au motif que la politique étrangère de Démosthène a été désastreuse pour la cité et qu'il ne mérite pas l'honneur proposé. C'est en réponse à cette accusation que Démosthène a composé le Sur la Couronne. Dans ce plaidoyer qui constitue un de ses discours les plus admirés, Démosthène présente une défense en règle de la politique qu'il a menée entre 346 et 338. Le discours peut ainsi être considéré comme le testament politique de l'orateur qui y défend une politique panhéllénique, au service de tous les Grecs ainsi qu'une politique athénienne, conforme à la tradition, aux intérêts et à la gloire de la cité.
Dans les deux discours intitulés Contre Aristogiton, Démosthène attaque un accusateur professionnel. Les deux plaidoyers relatent une polémique personnelle de Démosthène à l'égard du sycophante Aristogiton et comportent des développements généraux sur le respect dû à la loi et la nécessité d'abattre les sycophantes.
Le quatrième volume des Plaidoyers politiques de Démosthène comporte le texte grec des trois discours (Sur la couronne, Contre Aristogiton I et II) accompagnés de la traduction française de Georges Mathieu. Chacun des discours est précédé d'une notice précisant le contexte historique et politique dans lequel il a été composé et retraçant la traduction manuscrite du texte démosthénien.