Dans ses Vies de philosophes et de sophistes, écrites à la toute fin du IVe siècle en marge d'une Chronique du IVe s. en 14 livres dont il ne reste plus que de longs extraits, Eunape brosse le portrait de neuf philosophes (Plotin, Porphyre, Jamblique et leurs successeurs jusqu'à Chrysanthe de Sardes, le maître d'Eunape), dix sophistes (dont Prohérésios qui fut le maître d'Eunape à Athènes, et Libanios) et cinq médecins (dont Oribase de Pergame, ami personnel d'Eunape). À ces vingt-quatre intellectuels s’ajoutent de nombreux personnages contemporains qui ont joué un rôle dans la vie de ces représentants de la culture classique, probablement tous païens, au sein de l’Empire chrétien du IVe siècle. Les Vies constituent un témoignage exceptionnel sur la mentalité de cette « micro-société » de l’intelligentsia païenne et sur les pratiques des milieux philosophiques et rhétoriques de l’époque.
Le texte établi, traduit et commenté par Richard Goulet, est fondé sur une nouvelle collation du LaurentianusPluteus 86, 7, dont dépendent tous les autres manuscrits conservés, et prend en compte une riche tradition philologique concernant l’établissement du texte des Vies depuis l’editio princeps d’Hadrianus Junius en 1568.
Deux tomes vendus en un seul.