L'oeuvre de Gilles Lipovetsky a profondément marqué l'interprétation de la modernité. Dans L'Ere du vide (1983), il posait les jalons de ce qui devait s'imposer comme le « paradigme individualiste ». Depuis, il n'a cessé d'explorer les multiples facettes de cet individu contemporain : le règne inédit de la mode, les métamorphoses de l'éthique, mais aussi la nouvelle économie des sexes, l'explosion du luxe et les mutations de la société de consommation. Gilles Lipovetsky revient ici sur son itinéraire intellectuel, mais il apporte aussi un élément supplémentaire à son interprétation de la « seconde révolution moderne » : le « postmoderne » a fait son temps ; nous sommes passés, pour le meilleur et pour le pire, à l'âge « hypermoderne ».