Cioran, tel quel. Un certain art de penser que penser ne devrait plus servir, désormais, qu'à ne plus penser. Et donc, inévitablement, en venir au Crépuscule des pensées.
L'amour, la femme, la musique, la littérature, la philosophie, la solitude, Dieu, les sentiments, l'art, la création, etc. Sous la plume de Cioran le monde semble
définitivement désaccordé, comme privé de ses ultimes harmonies possibles. Plus rien n'a de sens, hors l'illusion et le rêve, et les histoires que l'on se raconte : parce qu'il faut tenter de vivre encore un peu, gagner du temps sur le temps de la désespérance. «En dernière instance, la philosophie est la méditation poétique du malheur.»