Deuxième édition revue et corrigée par Zaira Sorrenti.
Farce composée de trois farces sans grand lien entre elles, le Chandelier (1582) offre un programme qui ne correspond pas au canon de la comédie du XVIe siècle. Celle-ci prévoit une intrigue plus ou moins compliquée et liée à un heureux dénouement: retrouvailles d'êtres chers ou aimés ou bien mariage des amoureux, une fois surmontées toutes les difficultés morales, sociales et économiques. La comédie de Bruno se conclut, en revanche, sur la déroute des trois dupes napolitaines: Bonifacio, Bartolomeo et Mamfurio. G. Bruno entend prendre pour cibles la littérature amoureuse pétrarquiste, la fausse science alchimique et la tradition humaniste latine jugée trop formaliste.
Il y a 403 ans exactement, l'hérétique Giordano Bruno était livré aux flammes par l’Inquisition romaine. Il devenait dès lors l’une des plus célèbres victimes de l’intolérance et l’un des symboles de la libre pensée face aux pouvoirs et aux dogmes. Bruno laisse une œuvre considérable rédigée en italien et en latin. Les Belles Lettres ont entrepris la publication d’une édition complète, critique et bilingue de Bruno. Pour peu qu’on le dégage des interprétations réductrices et de quelques mythes persistants, G. Bruno intéresse aujourd’hui tant la philosophie que la poétique, tant l’art dramatique que l’histoire des sciences.