Le Ventre des philosophes repose sur un formidable pari intellectuel : qu’il doit être possible de mieux comprendre les conceptions des philosophes à partir de leurs choix culinaires. En quelque sorte que, peut-être, Diogène n’aurait pas été un adversaire aussi résolu de la civilisation et de ses usages sans son goût pour le poulpe cru. Ou encore que Rousseau n’aurait peut-être pas fait l’apologie de la frugalité si ses menus ordinaires n’avaient pas été composés que de laitages.
Diogène, Rousseau, Kant, Fourier, Nietzsche, Marinetti et Sartre : voilà quelques-unes des figures dont traite ici Michel Onfray et dont il brosse avec verve et intelligence le tableau de la pensée. Le Ventre des philosophes ou l’art d’entrer en philosophie par la bouche.