À partir d'une analyse de situations autoritaires ou totalitaires - en particulier fascisme, national-socialisme et socialisme soviétique - une brillante analyse qui permet aussi de saisir comment fonctionne la domination dans le cadre démocratique contemporain.
Qu'est-ce que la domination ? Comment s'exerce-t-elle ? Par quels mécanismes se reproduit-elle ? Quels sont les critères et les pratiques qui permettent aux pouvoirs de se légitimer ? De quelles manières y participons-nous ?...
En relisant Marx, Weber, Gramsci et, plus près de nous, Bourdieu ou Foucault, Béatrice Hibou s'affronte à son tour à l'une des questions centrales de la théorie politique et sociale, celle de l'exercice de la domination d'État. Dans cet ouvrage, l'auteure renouvelle cette problématique avec une approche alliant comparatisme, analyse du quotidien et économie politique.
Elle met en évidence les dispositions, les compréhensions et les pratiques qui rendent la domination concevable, supportable, voire acceptable ou rassurante. Celle-ci apparaît d'autant plus insidieuse et indolore qu'elle renvoie souvent à la question du désir d'État.
Pour mener à bien cette démonstration, Béatrice Hibou s'appuie sur une analyse de situations autoritaires ou totalitaires - en particulier sur la reprise des cas paradigmatiques du fascisme, du national-socialisme et du socialisme soviétique - qui nous permet aussi de saisir ce qu'est la domination dans le cadre démocratique contemporain. Ce faisant, elle nous fournit les instruments nécessaires à l'élaboration d'une critique renouvelée des dérives du politique dans la cité contemporaine.