Dernier livre majeur encore inédit en français du grand philosophe et sociologue allemand,
Critique du pouvoir offre un panorama d'ensemble et un cadre de discussion de toute la tradition de la Théorie critique, de Max Horkheimer à Jürgen Habermas. Il donne des clés précieuses pour entrer dans les œuvres d'auteurs majeurs, mais complexes. Au-delà, il trace déjà son propre sillon, en insistant sur la nécessité de développer une théorie du conflit et de la lutte.
Cet ouvrage est de première importance pour les sciences et la philosophie sociales. Au travers d'un panorama d'ensemble de toute la tradition de la Théorie critique, de Max Horkheimer à Jürgen Habermas, Axel Honneth y élabore en effet les linéaments d'un chemin conceptuel propre tout en tirant certaines conséquences déterminantes pour la suite de son travail, lequel l'a conduit par la suite à l'élaboration de sa désormais célèbre théorie de la " reconnaissance sociale ". C'est aussi dans Critique du pouvoir qu'Axel Honneth développe son importante critique à l'encontre de la conception irénique de la société de Habermas, en insistant sur la nécessité de développer une théorie du conflit et de la lutte.
Mais cet ouvrage offre surtout une lecture tout à fait singulière de l'œuvre de Michel Foucault, dont il inscrit la contribution dans la filiation de la Théorie critique de l'École de Francfort. La relation entre Foucault et la Théorie critique, souvent évoquée sans être vraiment discutée, trouve ici une explicitation remarquable. En Allemagne, Critique du pouvoir a joué un rôle essentiel dans la réception de l'œuvre de Foucault, dans le contexte polémique de la tension entre Habermas et le postmodernisme français.