Le grand penseur français internationalement connu conclut ici son œuvre magistrale traduite dans une dizaine de langues, mettant en scène tous les philosophes qui l'ont précédés.
Comment réinterpréter et donner sens à l'idée de Socrate que la philosophie est la plus belle des musiques ? C'est ce que cherche François Laruelle en intégrant dans l'écriture philosophique l'idée de composition paramusicale, qui serait comme la " belle insonore ".
Il donne corps au concept de Figura serpentinata, en construisant une longue montée, en guise de " gamme ", de la caverne au monde, puis du monde à l'univers. Techniquement, Laruelle transforme la réminiscence de Platon en réminiscience, ajoutant à la montée philosophique les concepts de quantique (la philosophie ne peut plus être l'objet d'une automodélisation) et de générique (l'universel est " surbaissé ", aucune philosophie n'a de suprématie sur les autres).
La superposition de ces concepts hétérogènes produit une " invention " au sens de Bach, une superposition de voix qui réorganise le matériau musical et conduit à un cogito philomusical, qui réinterprète le silence, et permet de faire entendre autrement le tissu musical.
Dans un dernier temps, en une longue descente depuis l'univers, la musique insonore revient comme vécu des sujets humains. L'ensemble est une vaste réflexion sur le sens musical de la vie humaine.