En 1955 Jean Nabert publiait son " Essai sur le mal " où il affrontait la question du mal radical. Il publia ensuite " Le Divin et Dieu ", un article extrait d'une étude que sa mort en 1960 l'empêcha d'achever. Les nombreuses pages retrouvées furent publiées sous le titre " Le Désir de Dieu ", préfacées par Paul Ricœur. C'est cette œuvre importante qui est publiée à nouveau aujourd'hui. Fondée sur une affirmation " qui s'affirme en moi, par moi, sans être de moi ", la recherche de Nabert a porté principalement sur trois domaines : une critique résolue de l'ontothéologie (à l'absolu comme être, Nabert oppose l'absolu comme acte) ; une " critériologie du divin " ; une " herméneutique de l'absolu " (une philosophie de l'expérience de foi appuyée à la fois sur le désir d'être et sur l'ouverture au témoignage absolu). Centré sur la recherche des conditions de possibilité d'une " herméneutique du divin ", " Le Désir de Dieu " anticipe, en fait, bien des travaux contemporains.