Porphyre avait placé le Traité 9 à la fin des " Ennéades ", peut-être à cause des quatre mots qui le terminent, " Fuir seul vers le Seul ", qui résumaient à ses yeux le message plotinien. Cet écrit est entièrement consacré à l'approche et à la quête de l'Un, approche théologique sans doute, mais surtout mystique. L'Un y apparaît finalement, non pas comme un objet parmi d'autres dont on pourrait parler – et d'ailleurs, remarque Plotin, croyant parler de lui, nous ne parlons de rien d'autre que de nous-mêmes – mais comme une pure Présence que l'on ne peut qu'éprouver. Seul celui pour qui s'est complètement anéanti le néant des choses, celui qui n'est plus rien d'autre qu'une pure capacité de réception, celui-là seul peut être envahi par cette Présence toujours déjà présente.