L'art est la chair de la vie. Il incarne la vie intérieure comme renonciation. L'art est en effet la réalité même de l'affect en tant que ce dernier s'annonce comme étant, dans son essence universelle, à la fois aspiration et renoncement à l'absolu. C'est cette thèse que le philosophe Patrice Guillamaud avait déjà défendue à propos du cinéma et qu'il développe ici à propos de l'ensemble des différents arts. Il s'agit ainsi d'un nouveau système des Beaux-Arts. Celui-ci met en évidence les différentes essences de l'art à partir des différentes manières dont celui-ci fait participer la vie aux différentes sphères de la réalité que sont notamment la pensée, la nature et l'histoire. De la littérature à la musique, en passant par la peinture et l'architecture, l'art est la vie comme renonciation. De Proust à Schönberg, de Botticelli au Corbusier et de Dostoïevski à Beckmann, c'est la même essence universelle de la vie qui se livre dans chacune des grandes oeuvres de l'art. Agrégé de philosophie et docteur, Patrice Guillamaud enseigne en khâgne. Ses principaux ouvrages sont L'Essence de la renonciation (2014), Le Cinéma et la renonciation (2015), La Femme, l'esclave et le génie (2016).